Categoría: Infraestructura y Construcción

  • Port de Mombasa : Expansion et modernisation pour renforcer son rôle dans le commerce régional

    Port de Mombasa : Expansion et modernisation pour renforcer son rôle dans le commerce régional

    Le port de Mombasa, principal point d’entrée maritime de l’Afrique de l’Est, joue un rôle crucial dans le commerce régional. En 2024, il a enregistré une croissance record de 14,1 % de son trafic de marchandises, atteignant 41,1 millions de tonnes, et a dépassé pour la première fois en une décennie les 2 millions d’équivalents vingt pieds (EVP) de trafic conteneurisé 313. Cependant, face à la concurrence croissante du port de Dar es-Salaam et à des défis structurels persistants, le Kenya a lancé un ambitieux programme d’expansion et de modernisation pour renforcer la position de Mombasa en tant que hub commercial régional.

    Contexte et enjeux

    La concurrence avec Dar es-Salaam

    Le port de Mombasa fait face à une concurrence accrue de la part du port de Dar es-Salaam en Tanzanie. Ce dernier a investi massivement dans ses infrastructures portuaires et ferroviaires, attirant une part croissante du trafic régional. En 2021, le débit de Mombasa a chuté à 35 millions de tonnes, tandis que Dar es-Salaam a renforcé sa position grâce à des projets d’envergure 15.

    Les défis structurels

    Malgré ses performances récentes, Mombasa doit relever plusieurs défis :

    • Congestion persistante : Le port souffre d’une saturation de ses installations, exacerbée par une demande croissante.
    • Infrastructures de soutien insuffisantes : La ligne ferroviaire Standard Gauge Railway (SGR) reliant Mombasa à l’Ouganda reste inachevée, limitant l’efficacité du transport des marchandises 212.
    • Barrières tarifaires et non tarifaires : Les procédures administratives longues et les coûts élevés aux postes frontaliers augmentent les délais et les coûts pour les opérateurs économiques 512.

    Projets d’expansion et de modernisation

    Construction de nouveaux postes d’amarrage

    Pour augmenter sa capacité, la Kenya Ports Authority (KPA) a lancé la construction de deux nouveaux postes d’amarrage :

    • Berth 19B : D’une capacité de 300 000 EVP, ce poste vise à accueillir des navires de plus grande taille 711.
    • Berth 23 : Avec une capacité de 500 000 EVP, ce poste fait partie de la troisième phase du projet de développement du port de Mombasa (MPDP), financé en collaboration avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) 711.
    Modernisation des équipements et des systèmes

    La KPA a investi dans l’amélioration des équipements, notamment l’acquisition de nouveaux portiques d’une valeur de 31,5 millions de dollars, et la modernisation du système d’exploitation du terminal (TOS) pour accélérer le traitement des cargaisons 711.

    Amélioration des infrastructures de soutien

    Un nouveau tronçon routier de 1,2 kilomètre à six voies a été construit pour faciliter l’évacuation des marchandises, tandis que des projets ferroviaires visent à améliorer la connectivité avec les pays enclavés comme l’Ouganda, le Burundi et la République démocratique du Congo 1011.

    Impact sur le commerce régional

    Renforcement des échanges avec les pays enclavés

    Le port de Mombasa reste un point de transit essentiel pour les pays enclavés de la région. En 2024, l’Ouganda a représenté 65,7 % du trafic de transit, avec 8,8 millions de tonnes de marchandises, suivi par le Soudan du Sud (12,7 %) et la RDC (11,8 %) 313.

    Croissance du trafic de transbordement

    Le port a également enregistré une croissance exceptionnelle du trafic de transbordement, atteignant 491 666 EVP en 2024, soit une augmentation de 132,9 % par rapport à 2023. Cette performance s’explique par la crise en mer Rouge, qui a conduit de grandes compagnies maritimes à choisir Mombasa comme hub de transbordement 313.

    Perspectives et défis futurs

    Les opportunités
    • Intégration régionale : Les projets d’infrastructure renforceront la position de Mombasa en tant que plaque tournante du commerce en Afrique de l’Est.
    • Diversification des services : La modernisation des installations permettra d’attirer de nouveaux clients et d’élargir l’offre de services 711.
    Les défis à relever
    • Financement des projets : Le manque de financement pour achever des projets clés, comme la ligne SGR, reste un obstacle majeur 512.
    • Compétitivité face à Dar es-Salaam : Pour maintenir son avantage concurrentiel, Mombasa doit continuer à innover et à réduire les coûts pour les opérateurs économiques 15.

    Conclusion

    Le port de Mombasa, grâce à des investissements massifs dans l’expansion et la modernisation de ses infrastructures, renforce son rôle central dans le commerce régional. Cependant, pour maintenir sa position face à la concurrence de Dar es-Salaam et répondre aux attentes croissantes, il devra surmonter des défis structurels et continuer à innover. Avec une gestion stratégique et des partenariats internationaux solides, Mombasa peut consolider sa position de hub commercial incontournable en Afrique de l’Est.

    Références

    1. «Port of Mombasa: Modernization, a necessity.» Africa Supply Chain, 2025 1.
    2. «Kenya : Le port de Mombasa s’apprête à lancer en 2025 de nombreux investissements.» EcoNews Afrique, 2025 2.
    3. «Increased imports bolster Mombasa port’s performance.» Eastleigh Voice, 2025 3.
    4. «Port de Mombasa : la modernisation, une nécessité.» Africa Supply Chain, 2025 4.
    5. «Le port de Mombasa veut rehausser ses capacités pour rester leader.» Agence Ecofin, 2025 5.
    6. «KPA to improve cargo handling with Mombasa port upgrade.» Yes Africa Business, 2025 7.
    7. «New link road opens at Mombasa Port to boost regional trade.» Eastleigh Voice, 2024 10.
    8. «Kenya Ports Authority unveils multi-billion-shilling infrastructure upgrade.» Eastleigh Voice, 2025 11.
    9. «Kenya | Le port de Mombasa en quête de nouveaux avantages concurrentiels.» Afrimag, 2025 12.
    10. «Kenya’s main port’s throughput up 14% to more than 40 million tonnes in 2024.» PortNews, 2025 13.
  • Hausse de 12,4 % du trafic passagers chez les compagnies aériennes africaines en novembre 2024

    Hausse de 12,4 % du trafic passagers chez les compagnies aériennes africaines en novembre 2024

    Le secteur aérien africain a enregistré une croissance significative en novembre 2024, avec une augmentation de 12,4 % du trafic passagers par rapport à la même période en 2023. Cette performance place l’Afrique au deuxième rang mondial en termes de croissance, derrière la région Asie-Pacifique (+19,9 %) et devant l’Amérique latine (+11,4 %). Cependant, cette dynamique positive a été partiellement freinée par des problèmes de chaîne d’approvisionnement, notamment des retards dans la livraison d’avions et de pièces de rechange, qui ont limité la capacité des transporteurs à répondre à la demande croissante.

    Analyse des performances du secteur aérien africain

    Croissance du trafic passagers

    En novembre 2024, les compagnies aériennes africaines ont transporté 12,4 % de passagers en plus par rapport à novembre 2023. Cette augmentation reflète une reprise soutenue du secteur après les perturbations causées par la pandémie de COVID-19. La capacité globale des transporteurs africains a également augmenté de 6 %, tandis que le coefficient d’occupation a atteint 72,9 %, en hausse de 4,1 points par rapport à l’année précédente.

    Comparaison avec d’autres régions

    L’Afrique se distingue par sa forte croissance, bien que sa part dans le marché mondial reste modeste, représentant seulement 2,1 % du trafic aérien global. En comparaison, la région Asie-Pacifique a enregistré une croissance de 19,9 %, tandis que l’Amérique latine et l’Europe ont respectivement progressé de 11,4 % et 9,4 %. Le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord ont également connu des hausses, mais à un rythme plus lent, avec des augmentations de 8,7 % et 3,1 % respectivement.

    Facteurs influençant la croissance

    Impact de la haute saison

    La haute saison de novembre, marquée par des fêtes et des voyages d’affaires, a joué un rôle clé dans cette croissance. Les compagnies aériennes africaines ont bénéficié d’une demande accrue, tant sur les vols internationaux que domestiques. Cependant, cette dynamique a été partiellement entravée par des problèmes de capacité, liés à des retards dans la livraison d’avions et de pièces de rechange 39.

    Problèmes de chaîne d’approvisionnement

    Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont limité la capacité des compagnies aériennes à répondre à la demande. Selon Willie Walsh, directeur général de l’IATA, « la croissance de la capacité est inférieure de 2,4 points de pourcentage à la demande, et les coefficients de remplissage atteignent des niveaux records ». Ces retards ont empêché les compagnies aériennes de moderniser leurs flottes et d’améliorer leurs performances environnementales.

    Perspectives pour le secteur aérien africain

    Potentiel de croissance

    Malgré les défis actuels, le secteur aérien africain présente un potentiel de croissance important. La demande de voyages internationaux et domestiques devrait continuer à augmenter, soutenue par une reprise économique et une amélioration des infrastructures aéroportuaires. Cependant, pour tirer pleinement parti de cette croissance, les compagnies aériennes devront surmonter les obstacles liés à la chaîne d’approvisionnement et investir dans des technologies plus durables.

    Défis à relever

    Les principaux défis incluent la modernisation des flottes, l’amélioration de la connectivité aérienne et la réduction des coûts opérationnels. Les gouvernements africains devront également adopter des politiques favorisant la concurrence et l’investissement dans les infrastructures aéroportuaires pour maximiser les retombées économiques du secteur.

    Conclusion

    La hausse de 12,4 % du trafic passagers chez les compagnies aériennes africaines en novembre 2024 témoigne d’une reprise dynamique du secteur. Cependant, cette croissance a été partiellement freinée par des problèmes de chaîne d’approvisionnement. Pour maintenir cette dynamique, il sera essentiel de surmonter ces obstacles et d’investir dans des solutions durables et innovantes.

    Références

    1. «Afrique : le trafic-passagers chez les compagnies aériennes a accru de 12,4 % fin 2024 (rapport).» Zoom Eco, 17 janvier 2025. Lien
    2. «African airlines record 12.4% year-on-year increase in demand —IATA.» Zawya, 16 janvier 2025. Lien
    3. «Les compagnies aériennes africaines enregistrent une augmentation de la demande de 12,4 % sur un an.» Journal Afrique, 16 janvier 2025. Lien
    4. «African airlines see 12% passenger surge on peak travel.» BusinessDay, 16 janvier 2025. Lien
    5. «African airlines record 12.4% growth in passengers – IATA.» Daily Trust, 10 janvier 2025. Lien
    6. «Global passenger traffic sees 8.1% increase in November 2024.» Airport Technology, 11 janvier 2025. Lien
    7. «Top 10 des compagnies aériennes africaines en termes de nombre de passagers.» Il Boursa, 12 novembre 2024. Lien
    8. «Transport aérien : le trafic passagers des compagnies africaines a crû de 22,1 % en novembre 2023.» Agence Ecofin, 11 janvier 2024. Lien
    9. «IATA reveals passenger and air cargo demand up over 8% in November.» ADS Advance, 9 janvier 2025. Lien
    10. «Contribution du transport aérien au PIB : où se situent les 5 premières destinations d’Afrique.» Le 360 Afrique, 5 janvier 2025. Lien